Qui n’a jamais été fasciné par ces étranges cônes tombants et descendants dans les grottes ? Personnellement, j’ai toujours été captivé par ce phénomène. L’un des nombreux attraits de la spéléologie est la découverte de ces formations de calcaire. Celles-ci peuvent ériger des cavités souterraines à la manière de véritables cathédrales naturelles. Voici quelques éléments d’information sur la stalagmite.
Les différences entre une stalactite et une stalagmite
Vous avez oublié le moyen mnémotechnique pour visualiser laquelle descend et laquelle grimpe ? Sachez qu’une stalactite tombe, alors qu’une stalagmite monte. Sur le plan étymologique, la stalactite provient du grec stalaktos, « qui coule goutte à goutte » et la stalagmite est issue du terme stalagmos, qui signifie « écoulement ».
En s’infiltrant dans les cavités par les fissures des sous-sols, l’eau s’écoule de cette manière en étant pleine de calcaire. Lorsqu’elle commence à s’évaporer, la calcite se cristallise et se solidifie. La stalactite est rendue possible par l’écoulement depuis le plafond. De son côté, la stalagmite se forme à partir du sol, grâce à cette chute d’eau.
Deux effets interviennent dans ce phénomène, l’un mécanique et l’autre chimique : l’érosion et la dissolution. Vous pouvez en apprendre davantage en allant visiter ce site.
Les sites touristiques à visiter
Il existe de nombreuses grottes en France qui seront en mesure de vous offrir un spectacle exceptionnel. Parmi elles, voici cinq sites à ne pas manquer :
- Lacave : ces grottes ont la particularité de pouvoir être visitées en train. Un chemin de fer traverse douze salles souterraines afin d’offrir aux visiteurs un spectacle de calcaire, de lacs et de formations rocheuses aux formes intrigantes.
- Les Demoiselles : cette grotte accessible par funiculaire se situe dans l’Héraut. Elle fait partie intégrante du folklore du Languedoc, théâtre de la mésaventure d’un jeune berger qui s’y serait perdu. En pénétrant à l’intérieur pour chercher l’une de ses brebis, il aurait raconté avoir trouvé des milliers de fées danser autour de lui. Ces manifestations mystiques étaient bien sûr les formations de calcaire aujourd’hui bien connues.
- Clamouse : également située dans l’Héraut, cette caverne s’est formée sur trois niveaux souterrains. Sa spécificité réside dans les couleurs et les formes hors du commun qu’on peut y observer.
- Saint Marcel : située en Ardèche, cette grotte offre le spectacle unique de la cascade de gours (à découvrir ici), de plusieurs bassins de calcite et salles de roche impressionnantes.
- Padirac : ce gouffre descend au-delà d’une centaine de mètres de profondeur. Une fois en bas, il est possible d’admirer une rivière souterraine, des lacs en suspension, des cascades et d’énormes formations de calcaire.
Il en existe bien d’autres, qu’il ne serait pas possible de citer en totalité : Dargilan et l’Aven d’Armand en Lozère, Choranche en Isère, l’Aven d’Orgnac en Ardèche, la Cocalière dans le Gard, Osselle dans le Doubs, Niaux et Lombrives en Ariège, ou encore Bétharram dans les Pyrénées atlantiques.
Un mystère ancestral
La présence de l’homme de Neandertal dans ce genre de cavernes souterraines a récemment été découverte (visitez ce lien pour plus d’informations). L’Homme moderne déploie aujourd’hui des trésors d’ingéniosité en termes de spéléologie, afin d’explorer toujours plus loin les profondeurs du monde. Mais nos lointains ancêtres s’aventuraient déjà dans ces endroits alors inexplorés.
Quand certaines sociétés considèrent toujours comme tabou l’exploration de grottes profondes, Neandertal est allé braver sa peur du noir pour approcher au plus près les reflets colorés des roches calcaires.
Ces découvertes sont la preuve que, longtemps avant nous, les profondeurs obscures et les formations calcaires fascinaient déjà. Si aujourd’hui ce mystère est élucidé, il demeure un spectacle formidable pour celui qui pose les yeux sur lui.