Pour les besoins de la science, il est souvent besoin de milieux qui ne soient pas propices à la prolifération des virus, bactéries et autres contaminants dont la présence nuirait aux diverses opérations ultra sensibles de fabrication qui y sont faites. C’est dans ce contexte que sont nées les salles blanches qui ont un très grand degré de propreté et qui servent dans différents domaines. Comment ces salles propres se présentent-elles et comment fonctionnent-elles ? Petit voyage à l’intérieur des salles blanches.
Qu’est-ce qu’une salle blanche ?
Au sens de la norme ISO 14644-1, une salle blanche (encore appelée salle propre) est « une salle dans laquelle la concentration des particules en suspension dans l’air est maîtrisée et qui est construite et utilisée de façon à minimiser l’introduction, la production et la rétention des particules à l’intérieur de la pièce et dans laquelle d’autres paramètres pertinents, tels que la température, l’humidité et la pression sont maîtrisés comme il convient. » Le but des salles blanches est donc de limiter les contaminations pouvant nuire tant au bon fonctionnement qu’à la sécurité des utilisateurs et des produits fabriqués. Elles servent dans différents domaines et leur conception ainsi que les équipements qui y sont utilisés varient selon le secteur d’activités pour lequel elles sont destinées. En France, des entreprises comme Conformat qui œuvrent dans l’ultra-propre depuis plus de 30 ans proposent des consommables de qualité pour salles blanches. Découvrez tous les services qu’ils offrent sur conformat.com.
Les Centrales de Traitement d’Air, une fonction de filtration
Les Centrales de Traitement d’Air (CTA) sont au cœur du fonctionnement des salles blanches. Ce sont elles qui rendent possible l’extraction, le renouvellement et le traitement de l’air. Elles assurent cette fonction grâce à un puissant système de filtration qui permet, par un procédé de dilution, d’éliminer les contaminants transportés par les équipements et le personnel. Les filtres dont elles sont équipées sont placés dans un ordre bien précis de sorte que les molécules de plus grand diamètre sont filtrées en priorité. La filtration des plus petites se fait tout au long du processus ; mais elle est affinée par des filtres plus précis en fin du processus. Ces filtres existent en trois catégories : les filtres de catégorie G qui ont une efficacité moyenne et qui filtrent les molécules les plus grosses, les filtres de catégorie F qui ont la capacité d’arrêter des particules allant jusqu’à 0,001μm et qui assurent une fonction de protection pour les filtres absolus et les filtres de catégorie H, plus fins et plus précis. Ces filtres de catégorie H dits filtres absolus ont une capacité de filtrage ultra performante. Ils peuvent stopper des contaminations, filtrer des virus de recherche, de l’oxyde d’azote et même certaines odeurs.
Fonction de contrôle de température, d’hygrométrie et de pression de l’air
Pour contrôler la température et l’hygrométrie des salles blanches, les centrales de traitement d’air sont équipées de batteries chaudes et froides. Un autre des organes les plus importants des centrales de traitement d’air : le ventilateur. Centrifuge dans la plupart des cas, il a pour fonction d’assurer le débit ou la pression de l’air soufflé. Les pertes de charge étant souvent importantes dans ce genre d’installation, les pressions disponibles y sont souvent élevées. Ceci a pour conséquence que le ventilateur soit plus sollicité qu’en climatisation dit de confort puisque la réduction de la concentration des contaminants dépend du débit d’air soufflé. (Pour plus d’informations sur la circulation et le traitement de l’air dans les salles blanches, vous pouvez vous rendre sur Gataka, un site spécialisé bien fourni sur ce sujet)
Le fonctionnement des salles blanches, une question de circulation de l’air
Les salles blanches se déclinent en deux catégories et chacune de ces catégories fonctionne différemment. La première fonctionne en surpression par rapport à la pression atmosphérique et est utilisée pour une grande part dans l’industrie pharmaceutique et dans l’industrie électronique. La surpression qui la caractérise a pour but d’empêcher la contamination par divers polluants comme les bactéries ou encore les poussières. La seconde catégorie de salle blanche fonctionne en dépression. Cette dépression a pour objectif d’éviter que des polluants tels que les bactéries, les spores et les virus ne sortent vers l’extérieur. Pour cette seconde catégorie de salle qui est souvent utilisée dans des domaines comme l’industrie agroalimentaire et l’industrie spatiale, toutes les entrées et toutes les sorties d’air passent par un filtre absolu. Pour éviter aux opérateurs de production en salle blanche d’être contaminés, on leur fournit des équipements qui leur garantissent une protection optimale contre les contaminations tels que des masques, des combinaisons, des scaphandres complets, etc.