Il est le fruit d’un long processus de débats et de tractations entre la Ville de Paris et l’État. Le métro parisien a son charme et ses spécificités. Il peut être à la fois agréable de l’emprunter, ou être un vrai cauchemar aux heures de pointe. J’avais envie d’en parler avec vous.
Brève histoire du métro
De 1845 à 1900, les projets et les tractations se succèdent entre la Ville de Paris, les compagnies ferroviaires et l’État. On passe par exemple du projet « Kérizouet » de 1845 (à découvrir sur ce site), à des idées grandiloquentes de réseau aérien.
À l’approche de l’exposition universelle, l’urgence d’un moyen de transport souterrain se fait sentir. D’autant que la circulation en surface est de plus en plus encombrée. D’autre part, en 1890, Londres inaugure sa première ligne souterraine, il s’agit d’une rame électrique. New York suit le mouvement en 1867.
Il serait de très mauvais ton pour la Ville Lumière de ne pas s’aligner au moment où tous les regards du monde seront braqués sur elle. La ligne 1 voit ses travaux commencer en octobre 1898, et est ouverte le 19 juillet 1900.
De nos jours, il existe quatorze lignes. La ligne 14, dernière en date, s’est ouverte en octobre 1998. La distance qui sépare ses stations la rapproche du RER et permet aux rames d’atteindre de hautes vitesses. Certaines sont entièrement automatisées, et de nouveaux projets voient le jour avec l’arrivée du Grand Paris.
Pour hisser la capitale à la hauteur d’une métropole mondiale durable, les banlieues proches seront desservies de manière plus soucieuse de l’équilibre territorial. L’idée est entre autres de relier les gares TGV, les aéroports et le centre de Paris aux lignes de transport. Le métro serait donc un enjeu majeur de cette transition.
Les travaux de la ligne 15 ont notamment débuté en 2016 et permettront de réduire les phénomènes d’extrême affluence aux heures charnières (cliquez ici pour en savoir plus).
Entre charme et couacs, une ambiance qu’on ne retrouve pas ailleurs
Il existe une sorte d’accord non-dit entre les voyageurs, qui veut que personne ne parle à quiconque durant son trajet. Et ce, même lorsque les problèmes techniques ralentissent tout le monde. On entend les uns rouspéter, les autres soupirer, mais jamais qui que ce soit ne communiquera avec son voisin.
C’est que l’information des usagers reste un point sensible de la RATP, qui gère les réseaux parisiens. On parle ici de malaise voyageur, là de défaut de signalisation, ou encore de souci informatique. La raison claire et précise d’un ralentissement n’est jamais renseignée (visitez ce lien pour plus d’informations).
Est-il par ailleurs utile que je mentionne les heures de pointe ? Quand vous êtes comprimé contre la porte du fond parce qu’il y a trop de monde dans le wagon, ou que votre nez se situe à dix centimètres de l’aisselle de votre voisin, dont la journée a été rude, vous ne faites pas le fier. Et cela explique d’ailleurs les nombreux malaises qui peuvent survenir sur un trajet.
Mais ces défauts ne retirent rien au charme du métro. Personnellement, j’aime bien me perdre dans les couloirs et les rames pour observer les gens qui l’empruntent. On peut parfois saisir l’instant fugace, l’image furtive que les usagers n’ont pas le temps de regarder eux-mêmes. Vous n’imaginez pas le nombre de moments précieux que j’ai pu capter en m’y baladant.
Des rencontres se font aussi parfois dans les rames. Un sourire, un regard, un bonjour échangé peuvent faire plaisir. Souvent, cela ne dépassera pas le stade du sourire, mais à qui cela ne plaît-il pas ? Entre fantasmes et imagination, c’est aussi ça l’âme du métro.